“A Cause d’une Fleur” de Maria Medem (Rackham, 2023)

Parlons vite, parlons peu : la dernière bande dessinée de Maria Medem, après trois ans de durs labeurs, excède toutes nos espérances.

On l'avait découverte avec “Zenith” publié également par Rackham, un livre superbe au discours comme double entre ce qu'il donnait à voir et l'effet kiss cool de son texte qui déroutait et nous amener dans des questionnements beaucoup plus psychologiques, des méandres mentaux.

"A cause d'une fleur" n'est qu'émerveillement, survol crépusculaire d'une plaine verte et paisible, flamme de bougie réconfortante dans l'obscurité baignée du clair de lune. "A cause d'une fleur" c'est l'amour de la vie, de son prochain et le voyage finalement. C'est le soin, la sensation de l'eau sur notre peau, ces petits moments que l'on prend, que l'on s'autorise, où l'on respire, expire, s'ouvre et partons à la découverte de ce qui nous entoure.

Que c'est bateau ce que l'on peut vous dire face à la puissance visuelle du travail de Maria Medem qui nous fracture la rétine à chaque double page. Ses traits percent, ses couleurs nous entourent et nous n'avons qu'une envie : nous baigner dans son univers, nous perdre dans les bras de ses protagonistes et renouer avec la chaleur du calme, au rythme des saisons et notre pouls qui bat, tout bas.

Alors on ouvre de nouveau, au hasard, cette beauté incroyable et on lit : « Nous absorbons les rayons du soleil à l'unisson. »

Absorbons ☀